(M) dans le langage des filles ça s'appelle un vent, fais gaffe tu vas t'enrhumer

Bordel mais je suis où moi ? Et pourquoi ma tête me fait fichtrement aussi mal ? J’ouvre les yeux assez difficilement et la première chose que je vois c’est l’enseigne d’Hermes. Pourquoi je serais là moi, juste en face ? J’essaie de me relever même si mes jambes ressemblent à du coton mais je m’arrête aussitôt. Mes mains, toutes les deux derrière le poteau sont attachés ensemble e qui fait que je ne peux pas partir. Et merde. C’est une putain de blague pas drôle. Je me relève tout en restant scotchée au poteau qui lorsque j’ai relevé la tête s’est avéré être un lampadaire qui éclairait ma petite personne. Ce qui voulait dire en gros que depuis que j’étais là, une dizaine de personne avait du me voir attachée ici en short riquiqui et … Étrangement, je n’ai pas l’impression de porter mon short. Je n’aurais jamais du baisser les yeux pour regarder comment j’étais habillée, jamais. Ces crétins avaient du m’enfiler cette tenue pendant que j’étais inconsciente. « PUTAIN DE CONNARD DE MES DEUX ! » Je rue dans les brancards histoire de voir si je peux me détacher mais tout ce que j’arrive à faire c’est de me rendre compte qu’a partir d’une certaine inclinaison, la main n’est plus capable de supporter la douleur. J’étais tellement occupée à essayer de me libérer que je n’ai pas vu qu’un gars s’était arrêté sur l’autre trottoir juste en face. Je lui lance un regard noir et n’hésite pas à l’apostropher « Quoi ? Vous voulez prendre une photo peut-être ? C’est sur que ça doit pas être souvent que vous devez voir une femme aussi peu vêtue. » Sans doute amusé par la situation, il finit par traverser la route, un sourire aux lèvres. Je le regarde autant que je peux faire le tour du lampadaire et hocher la tête d’un air entendu. « Pas mal. » Pas mal ? PAS MAL ? J’étais quasiment nue, ne portant qu’un déguisement de lapin ridicule et il trouve que je suis pas mal ? « Vous vous foutez de ma gueule là j’espère ? » Il se met à rire et se replace devant moi, effleure ma poitrine du bout des doigts. J’ai beau être attachée je ne suis pas sans ressources. « Je vous préviens, si vous touchez, vous allez le regretter, et pas qu’un peu. » Je suis sure qu’il se demande ce que je pourrais lui faire et juste pour jouer au dur, il prend en main un de mes seins protéger par un ridicule tissu rose. Ce n’est spécialement désagréable mais j’avais prévenu, il est assez prêt pour que je puisse lui envoyer un bon coup de genou là où je pense. Pour le coup il a immédiatement tout lâché et s’est plié en deux. « J’avais prévenu. » Il a mis quelques minutes à se remettre sur pieds, faut dire que j’y avais pas été de main morte. Au lieu de partir, il resta là à me fixer comme un crétin dégénéré. « Je veux une vie de servitude entière. » Ahaha qu’il est drôle celui là. « Oui et mon cul aussi tant que t’y es. » « Je serais pas contre effectivement. » Et sans attendre ma réponse il dénoue mes liens. Le salop, s’il croit que je vais le prendre au mot. Il s’éloigne déjà au trot, et je fais de même pour le rattraper histoire de lui faire comprendre qu’il se fourvoie. « Tu devrais pas courir, faut faire gaffe à où tu mets ta queue. » Oh bordel je le déteste. Il s’en va en courant me laissant au milieu de la rue en bunny. Je serre les dents et respire lentement pour me calmer, la première chose à faire reste de me venger, le reste attendra. J’espère qu’ils tremblent tous dans leur petits lits de minables.

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